La fête des morts dans le monde
Je vous propose dans cet article un mini panorama à l’occasion de ce 2 novembre, date de la fête des morts dans le calendrier chrétien.
En créant Une Rose Blanche, j’ai décidé de m’intéresser à un sujet très personnel… Il touche à l’intime et paradoxalement, il est en fait un des sujets les plus universels. Chaque deuil est unique mais on n’est tous confronté, à un moment ou l’autre de notre vie au décès d’un proche.
Rares sont les événements de la vie où l’on se sent si universellement égaux face à notre condition de mortel. Quel que soit le pays, leur religion et leurs croyances, toutes les cultures se souviennent de ceux qui nous ont quitté… et de manière assez variée !
Fête des morts au Mexique, « el Día de Muertos »
Pour illustrer cette « fête », on cite fréquemment l’exemple du Mexique. Dans ce pays, on célèbre les défunts en déposant des offrandes sur des autels. On chante et on danse autour de la tombe en mémoire des disparus.
Cette fascination des Mexicains pour la mort est visible le jour des morts. Appelé « el Día de Muertos », il célèbre le retour sur terre des êtres chers décédés. J’en ai mis une photo ici. Cependant il vous suffit de taper ces 4 mots pour voyager rien qu’en voyant l’ampleur de la fête.

Photo : Valeria Almaraz
La fête des Morts se déroule à la même date qu’en Europe. Sur le calendrier catholique c’est le 2 novembre suivant … Au regard de son ampleur néanmoins, la fête s’étale dans les faits souvent sur plusieurs jours. Elle peut commencer dès le 31 octobre pour finir le 2 novembre. Dans certaines communautés indigènes elle peut même durer plus longtemps.
D’abord sont fêtés les enfants disparus puis les adultes.
En Chine, « Qingming »

Photo : Dan
Comme en France, il existe en Chine un jour où l’on se souvient plus particulièrement des morts : Qinggming. Celui-ci se fête au début du mois d’avril de chaque année. Littéralement, Qingming désigne en effet dans le calendrier agricole chinois une période solaire qui recouvre à peu près les deux premières semaines d’avril.
Ainsi, de nos jours ce nom est associé en Chine à la fête du nettoyage des tombes. On y utilise parfois des branches de saule car elles participeraient à conjurer le mauvais sort.
En Corée, « Chuseok »
Le Chuseok, qui veut dire « fête des récoltes » est fête traditionnelle coréenne très célébrée. A cette occasion, beaucoup de coréens ressortent et portent leur tenue traditionnelle, le « hanbok ».
Chuseok a lieu en septembre ou octobre en fonction du calendrier lunaire et donne lieu à 3 jours de congés dans tout le pays.
Cette fête n’est pas dédiée aux défunts mais ils y trouvent une place particulière. A l’occasion de Chuseok, on rend grâce à la générosité de la terre. Les familles retournent sur leur terre d’origine et font une cérémonie en mémoire de leurs ancêtres.
Plus d’informations sur ce super blog.
Fête des morts dans les pays de religion musulmane
Il n’y a pas une fête pour les morts mais différentes occasions de se souvenir d’eux tout au long de l’année. L’Aïd, le Ramadan et la nuit du destin (27e jour du Ramadan) n’ont pas pour principal objet de se souvenir des défunts mais sont souvent l’occasion de célébrer la mémoire des disparus.
La Nuit du Destin, Laylat al-Qadr, est l’une des nuits de la fin du mois du Ramadan considérée comme bénie chez les musulmans. Au cours de cette nuit, l’ange Gabriel aurait révélé à Mahomet le Coran.
ou dans ceux de religion hindouiste, comme en Inde
Il n’y a pas de fête spécifique pour se souvenir des morts.
Dans la religion hindoue, la principale religion en Inde, la vie et la mort sont très liées tout au long de l’existence. Croyant en la réincarnation, mourir c’est pour les indiens une manière de se libérer d’un état pour passer à un état meilleur. La crémation permet de libérer l’âme du corps et la disparition de ce corps est en quelque sorte un préalable à une nouvelle création.
Ce panorama n’inclut pas les autres pays qui partagent une culture chrétienne. En conclusion, malgré quelques variantes, la plupart ont des rituels proches de ceux présents en France en ce 2 novembre.
Photo de l’article : Valeria Almaraz