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« Et je choisis de vivre » : l’histoire d’une renaissance après un deuil

A toutes les mamans qui ont dû faire face au décès de leur enfant…
Et à tous les autres, qui comme moi, se sont déjà sentis démunis face au deuil d’un proche ou d’un ami…
Je vous recommande « Et je choisis de vivre », un film plein d’espoir que j’ai eu la chance de visionner en avant-première ce vendredi 10 mai, dans le petit cinéma Chaplin du XVème arrondissement de Paris. Sortie en salle prévue le 5 juin 2019.

 

« Et je choisis de vivre » est un film documentaire qui parle du deuil. Il y a des programmes plus joyeux pour un vendredi soir me direz-vous. Pourtant la salle était comble et beaucoup de personnes n’ont pas pu entrer. Pour ma part, je ne regrette pas une seconde de m’être jointe à cette foule pour écouter ces témoignages poignants qui parlent avec tant de justesse d’un thème qui nous concerne tous à un moment de notre vie : le décès d’un être cher.

 

« Les vivants ferment les yeux des morts. Les morts ouvrent les yeux des vivants »

 

Un film qui part d’une histoire personnelle pour aborder un thème universel : le deuil

« Et je choisis de vivre », c’est l’histoire d’un couple, Amande et Guillaume, qui perd son enfant, Gaspar, à la veille de son premier anniversaire. Peu à peu, Guillaume se redresse en s’investissant dans son travail. Amande, elle, ressent le besoin de parler, de se mettre en chemin. Elle décide de partir sur les chemins de la Drôme avec son ami Nans Thomassey, réalisateur, qui a lui-même fait face au décès de sa grande sœur lorsqu’il était jeune. Ensemble, ils partent à la rencontre de personnes qui, comme elle, ont vécu le drame de perdre un enfant.

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Au fil des rencontres, on réalise que la douleur que ressent Amande, d’autres l’ont connue. Si tous ont vécu les choses à leur manière, ils ont aussi réussi à vivre à nouveau, à regarder les belles choses de la vie.

Je n’ai jamais vécu le décès d’un enfant et je ne sais pas quelle a été la douleur d’Amande. Ce que je peux dire, c’est que cette histoire me touche et qu’elle résonne aussi en de nombreuses personnes. Preuve en est : le film a été réalisé en autoproduction, grâce à une levée de fonds en ligne qui a rassemblé plus de deux mille donateurs.

 

 

Des témoignages de « sagesse locale » qui font du bien

Plus qu’un documentaire, le film nous parle du deuil avec un espoir et une sincérité profondément humains. D’une part, l’impuissance des parents rencontrée face aux maladies d’enfants jeunes ébranle et nous met face à notre propre impuissance. D’autre part, la beauté et l’immensité des paysages de la Drôme automnale invitent à la méditation et à l’apaisement«L’automne, c’est la saison où tout meurt, et en même temps, c’est la saison où il y a les couleurs les plus vivifiantes » relève même Nans pendant le parcours.

 

  • La randonnée d’Amande est comme un symbole du chemin du deuil, avec des étapes ensoleillées, d’autres pluvieuses. Amande marche seule mais pour mieux aller à la rencontre les autres.

 

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« Et je choisis de vivre », un magnifique film sur le deuil

  • Les témoignages d’Armelle, de Meena, de Laurence et de Nadette font réaliser à Amande qu’elle est normale d’être triste, que d’autres parents ont été confrontés à cette épreuve. Et qu’ils ont réussi à avancer malgré tout.

 

  • La sagesse de Christophe Fauré, la spiritualité d’André Riehl et le rire de Véronique Tuaillon donnent également des pistes à Amande dans sa quête de sens. Ils la rassurent sur sa peur d’oublier son fils, Gaspar. Ils lui expliquent l’importance des rituels pour vivre avec le deuil.
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  • La famille Clermont enfin prouve que la solidarité et la parole au sein d’une famille sont essentiels pour mieux vivre cette épreuve à plusieurs.

 

« Lorsqu’on a une plaie, on ne peut pas la forcer à cicatriser mais on peut la traiter pour qu’elle soit plus jolie ». C’est la même chose après le décès d’une personne chère nous explique Christophe Fauré : on ne peut pas forcer le deuil à se faire mais il y a des manières de l’accompagner pour qu’il soit moins douloureux à vivre.

 

« Et je choisis de vivre », un film qui encourage à parler du deuil

Le film sort en salle le 5 juin, mais les avant-premières sont nombreuses un peu partout en France. Souvent suivies de débat, les projections invitent à la discussion sur ce thème douloureux.

Ce 10 mai, une dame partage son soulagement de désormais savoir qu’elle n’est pas la seule à ressentir cette douleur viscérale. Un papa nous raconte comment les rituels, notamment aux dates anniversaires, l’aident dans son deuil… Le film a cet effet de libérer la parole en posant avec authenticité et justesse le doigt sur ce sujet encore tabou.

Lorsque je vois que l’article écrit il y a quelques mois « On ne fait jamais le deuil d’un enfant » est l’un des plus lus de mon blog, je ne peux que valider qu’un besoin essentiel de parler de ce sujet existe.

Amande s’investit désormais dans un projet pour aider les personnes en deuil  « Mieux traverser le deuil ». Nous lui souhaitons beaucoup de réussite sur ce nouveau chemin.

 

 

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