Comment aider un parent en deuil de son enfant ?
« Quand un enfant perd ses parents, il est orphelin. Quand un mari perd sa femme, il devient veuf et, réciproquement veuve. Mais quand un parent perd son fils ou sa fille, là il n’y a pas de mot pour exprimer cela ».
Nicole fait partie de ces quelques milliers de parents en deuil de leur enfant. A cet égard, je vous partage un texte, un cri du cœur, qu’elle a récemment écrit et qui m’a profondément touchée.

Texte à la mémoire de Nina et de tous ces enfants partis trop tôt :
J’aimerais juste dire aux personnes qui nous entourent nous les « parents d’anges »…
Tout d’abord, cette phrase de Victor Hugo : « Car pour une mère qui a perdu son enfant, c’est toujours le premier jour. Cette douleur-là ne vieillit pas. Les habits de deuil ont beau s’user et blanchir, le cœur lui reste noir. »
Ensuite je voudrais leur dire :
S’il vous plait, ne nous demandez pas si « ça va »,
Non, nous n’irons plus jamais comme avant nous essayons juste de survivre…
S’il vous plait, ne nous dites pas qu’il faut « avancer »,
Nous tenons tout juste debout et ne voyons pas d’issue…
S’il vous plait, ne nous dites pas qu’il faut nous « soigner »,
La perte d’un enfant n’est pas une maladie que l’on soigne…
S’il vous plait, ne nous dites plus que nous sommes « courageux »,
Nous n’avons tout simplement pas le choix et nous sommes si fragiles qu’un seul courant d’air suffit à nous mettre à terre…
S’il vous plait, ne nous dites pas qu’il faut passer « à autre chose »,
Nos enfants et notre histoire ne sont pas des « choses » comme vous dites, c’est notre vie qui s’est arrêtée…
S’il vous plait, ne nous dites pas qu’il est temps de « tourner la page »,
Cette page, comme vous dites, c’est toute notre vie et celle de notre enfant pour nous, la tourner voudrait dire l’enterrer une seconde fois ou l’oublier alors non jamais…
S’il vous plait, ne nous dites pas qu’ils « sont mieux où ils sont »,
Vous n’en savez rien et pour nous le manque est si cruel…
S’il vous plait, ne nous dites pas « au moins ils ne souffrent plus »,
Vous n’en savez rien non plus et seuls les parents d’enfants qui ont soufferts savent à quel point les enfants sont courageux et à quel point il est difficile de les voir souffrir…
S’il vous plait, ne nous dites pas « je comprends, mais…»,
Non, seuls les parents ayant vécu ça peuvent comprendre les autres ne peuvent même pas imaginer…
Si vous voulez vraiment nous aider, merci d’essayer d’arrêter ces phrases toutes faites…
Nous avons basculé dans le monde de l’absurdité, et elles ne nous concernent plus, elles ne peuvent que nous blesser…
Contentez-vous d’être là, de nous dire que vous êtes désolés, dites-nous des mots doux, tendres, affectueux, réconfortants.
Enfin, si vous le pouvez, parlez-nous de notre enfant, racontez-nous des souvenirs ou écoutez-nous en parler et si vous voyez des larmes couler, sachez que ce n’est pas vous qui les avez provoquées, notre peine est si profonde…
Au contraire, si vous ne pouvez pas, alors ne dites rien, mais serrez-nous dans vos bras, embrassez-nous, posez votre bras sur nos épaules, serrez-nous les mains en nous regardant avec tendresse, souriez-nous, et surtout… Laissez-nous pleurer et pleurez avec nous si vous en avez envie…
Ainsi, soyez assurés que tous ces petits gestes nous apporteront du réconfort et que grâce à vous nous nous sentirons moins seuls.
Merci
Nicole, septembre 2018, au nom de tous les paranges, parents qui partagent cette douleur du deuil de leur enfant

A propos de l’auteure, maman en deuil de son enfant
Il y a quelques mois, Nicole est devenue « parange », néologisme non inscrit au dictionnaire né de “parent“ et “ange“ et qui désigne des parents ayant perdu un enfant.
Effectivement, sa fille Nina, 37 ans, venait d’être victime d’un accident de la route dans le Var. En partageant sur internet avec d’autres parents ayant vécu des histoires similaires, elle a perçu la douleur de tous ces parents qui, comme elle, avaient perdu leur enfant. Des réseaux sociaux, j’ai moi même découvert avec émotion son histoire.
Pourquoi avez-vous écrit ce texte ?
Nicole : Lorsqu’on perd un enfant, notre entourage est désarmé. Les personnes ne savent pas quoi faire ou dire pour nous aider, si bien qu’elles finissent quelquefois par être bien involontairement maladroites, alors qu’elles croient bien faire et qu’elles nous aiment.
Je ne leur en veux pas et je ne veux pas qu’elles culpabilisent. Effectivement, je sais que ces petites phrases maladroites sont des automatismes. Elles viennent de personnes bienveillantes et démunies face à notre chagrin. Mon but est de faire savoir à ces personnes que c’est simple au fond de nous aider. Même pas besoin de mots, de simples petits gestes suffisent.
J’espère leur faire passer un message pour qu’elles comprennent notre ressenti et essaient, chacune à leur façon, de nous aider à surmonter l’insurmontable.
Comment vous sentez-vous depuis le deuil de votre enfant ?
Nicole : Perdre un enfant, c’est tomber dans un gouffre si profond si sombre. On se retrouve tout au fond de cet abime, fracassé en mille morceaux. On a mal partout, on peut à peine respirer. Rien que se remettre debout demande un effort considérable, alors arriver à remonter à la surface avec ce vide dans nos ventres et ce si lourd fardeau sur nos épaules demande du temps, beaucoup de temps…
On tombera souvent, mais on se dit qu’on arrivera à se relever chaque fois, pour eux, pour nos « anges » partis trop tôt.
Comment peut-on aider un parent en deuil de son enfant ?
Nicole : Une main tendue sera toujours bienvenue, mais faites attention à ne pas nous brusquer. Il vous faudra être patients, très patients. Arriver à surmonter la pire épreuve de la vie demande tellement d’efforts et de temps. Soyez là pour nous, juste pour nous épauler et nous guider tout doucement à petits pas. Comme on le ferait avec un grand blessé, car au fond, c’est ce que nous sommes : des écorchés vifs de la vie, et nous resterons toujours de grands convalescents.
Afin d’exprimer de manière concrète sa compassion avec un parent en deuil de son enfant, vous pouvez leur partager quelques beaux textes présents sur le blog et qui pourront l’aider dans cette étape. Vous pouvez aussi lui suggérer d’initier un livre d’or Une Rose Blanche, démarche réconfortante dans le deuil.
Photo de l’article : Gus Moretta
Pingback: Le blog Une Rose Blanche a 1 an | Une Rose Blanche
Nous avons perdu notre fille de 23ans il y 97 jrs comme le dit Nicolas rien ne nous aides,nous recherchons des parents comme nous, ni l état ni les aides psychologique nous aident,aidez nous
Chers parents,
Nous sommes désolées pour le décès de votre fille. C’est une épreuve de vie très douloureuse que vous traversez.
Je vous recommande de vous rapprocher de l’association « Jonathan Pierres Vivantes ». Ils ont des antennes locales dans toute la France et vous pourrez y rencontrer d’autres parents en deuil de leur enfant : https://www.anjpv.org/nous-trouver/permanences/
Vous pouvez aussi contacter l’association « Mieux traverser le deuil ». Dans ce cas, l’accompagnement se fera exclusivement en ligne, sur internet : https://mieux-traverser-le-deuil.fr
En espère que ces associations vous aideront à mieux supporter la douleur. Ne restez pas seuls.
Cela va faire 9 mois que mon fils est parti,c’est une épreuve très douloureuse,je me bats tous les jours pour ne pas sombrer,beaucoup de randonnées avec son chien,et surtout pour ma fille qui fait son deuil d’une autre façon,parfois j’ai l’empression de refuser ce deuil dans mon inconciant pour continuer à avancer
Chère Marie Claire , de tout coeur avec vous , j’ai perdu mes deux seuls enfants ; l’ainé d’un cancer et l’autre d’une hypoglycémie foudroyante et , comme vous j’ai longtemps refusé ces deuils, ils étaient toute ma vie , je vis seules et je les ai élevé seule , leur père ayant déserté Le temps passe et la douleur et le chagrin restent notre quotidien . Je vous embrasse. Une maman.
Bonjour
Je me permets de vous contacter car ça ma cousine vient de perdre ses 2 enfants en même temps, je ne sais pas comment l’aider …
En lisant votre message j’ai eu envie de vous écrire…
Bien à vous
Najet
Bonjour
Ma soeur vient de perdre son fils unique de 26 ans qu elle a élevé seule.
La douleur est insupportable
Je ne sais que faire..
C était mon filleul..
J aimerais tant revenir en arrière.
Caroline
Bonjour,
Je suis une jeune femme de 30 ans, j’ai grandis avec un quasi oncle de coeur qui est brutalement décédé il y a deux mois, sa mère est pour moi une grand mère d’adoption, malheureusement veuve je n’ai pas pu être secourable, étant fermière elle a dû d’emblée s’occuper de choses technique qui était à la charge de son fils. Je suis géographiquement loin d’elle, je lui au envoyé une carte début d’année juste pour dire que je pensais à elle. Mais je suis démunie devant son chagrin, j’aimerais faire plus, je ne sais pas s’il est intelligent de faire le trajet. J’ignore si cela sera plus réconfortant que pesant pour elle. Auriez vous des conseils ?
Merci.
Bonjour,
Comment aider à ma soeur qui a perdu son fils unique il y a 7 mois ? C’est très dur pour les parents : une maman et un papa qui étaient très fusionnels avec leur fils… cela est difficile pour la famille de les voir tous les deux dans tel chagrin. La vie est injuste d’enlever ainsi la vie d’un jeune
Bonjour
Je viens de perdre mon fils ce 7juillet 2021..je suis détruite.avec cette impression que mon corps a exploser en mille morceaux ou je n arrive plus a en remettre un en place…je sais pas si je vais tenir cette horreur…on peut bien me dire que ça va allez que je doit tenir
Oui je sais je doit tenir pour mes autres enfants et mes 3petites filles qu’il a laisser avant de me quitter…mais la douleur est tellement insupportable..mon fils ma vie tous s effondre autour de moi…
Bonjour
j ai perdu ma fille le 04 novembre 2013 dans un accident de la route la douleur est toujours je culpabilise car j ai toujours été prévenant sur les danger du quotidien et ce jour la je n ait pas été a la hauteur ma vie c est arrêté plus de gout a être heureux joyeux je fait semblant pourque mes amis et mes proche ne s inquiète pas
elle me manque malgré mon autre fille et et mes deux petit fils j ai mal
Mon fils a perdu sa fille de 17 ans il y a tout juste un an
Comment puis je l aider ?
Je suis complètement démunie face à ce chagrin immense qui habite mon fils et à ma peine d avoir perdu ma petite fille
En qualité de maman quoique mon fils soit adulte c est toujours mon enfant et je suis démunie face à son chagrin incommensurable
Merci pour votre retour
Marie
Cela fait un an que ma soeur a perdu son fils de 29ans unique ces trés durs pour les parents car leur fils leur manque il était si joyeu souriant quoi faire pour les aider je ne sais plus c’est dur pour nous aussi merci pour votre retour
Bonjour à tous,
Vos partages sont tous poignants. Je connais cette douleur intense d’avoir perdu un de nos anges. J’ai perdu mon fils en 2010.
Il est vrai que lorsque nous vivons ces moments si compliqués nous ne savons comment faire tellement la douleur est intense. Mon parcours m’a appris à pouvoir accepter celle ci et à la transformer.
Pour ma part mon fils est à côté de moi chaque jour mais autrement. J’ai toujours eu la force de me dire qu’il faut avancer pour mes autres enfants et que Léo n’était pas parti pour rien.
Un parcours long et semé d’embûches m’attendait mais aujourd’hui je suis heureuse et la vie est une belle aventure.
Alors ne lâchez jamais et cherchez en vous la force pour vous aider et aider la personne si c’est une personne de votre entourage.
Affectueusement,
Karine
Bonjour,
Il y a bientot 15 jours, ma cousine a perdu ses deux uniques enfants dans un tragique accident . Je ne sais pas quoi faire pour surmonter son chagrin. De plus, je vis loin d’elle . Je veux lui apporter tout mon soutien , mais de quelle maniere?
Merci
Beenty
Bonjour j’ai perdu mon 04 février 2022 et j’arrive plus à vivre ça me fait revenir en arrière des souvenirs de 2010 2013 2020 et 2021
G précise que j’ai perdu 5 enfants mais je suis avec une princesse de 2 ans et demi
Ça m’a fait du bien de vous écrire